mardi 18 décembre 2007

L'orgue à parfum de Bruno Court, champ immense ouvert à la créativité

© Auteur du blog "... histoire des Roure" et famille Roure

Au tournant du siècle. Pas celui-ci. Le précédent. Louis-Maximin Roure s'effaçait dans sa villa de Cannes. Il laissa la parfumerie Roure Bertrand Fils à ses trois enfants : Marie, Louis fils, et Jean le plus jeune.

Bien plus tard les trois enfants se séparèrent. Marie et Louis reprirent les rênes de l'affaire. Tandis que Jean Roure reprenait ses parts. Ce ne fut pas simple. Une réelle rupture. Avec sa cohorte de secrets, d'intrigues comme nous en trouvions à cette époque dans le monde la parfumerie et ce milieu très fermé des grandes maisons de la ville de Grasse.

Jean laissa de côté pendant de nombreuses années le monde de la parfumerie, ayant signé une clause de non-concurrence avec son frère et sa soeur. Il portait en effet le même nom que la compagnie fondée par la famille en 1820. Il vécut ainsi de ses rentes avec sa petite famille...

Puis bien plus tard à la fin de sa vie, il eut envie de laisser quelque chose à ses petits enfants. La clause de non-concurrence étant caduque, il pouvait revenir dans le monde la parfumerie. A cette occasion il racheta une parfumerie Grassoise : l'usine Bruno Court. Pour une somme rondelette. Cependant les techniques d'hier n'étaient plus les mêmes. La deuxième révolution industrielle dans le monde de la parfumerie était en marche. Les compagnies se restructuraient, mettaient en place de nouveaux processus.

Il fit venir venir les meilleurs nez pour inventer de nouveaux parfums, comme à la grande époque. Cette photo du photographe Roger Porta à Grasse, sans doute des années 50 montre l'orgue à parfum de l'usine Bruno Court. Les milliers de flacons laissent imaginer le champ ouvert de créativité pour les nez. Il devait y être possible de tout recomposer ou presque, d'inventer les fragrances les plus subtiles. L'image d'Epinale de l'orgue à parfums consiste en un meuble en forme de demi-lune avec plusieurs petites étagères offrant les différentes familles d'essences. Ici, il en est tout autre, l'orgue à parfum occupe toute la pièce, l'ensemble des étagères... Je me prendrais presque à rêver d'y être une petite souris et d'observer ces professionnels à l'ouvrage durant quelques heures, avant que leur épithélium nasale ne ses sature.

Un rêve qui clôture provisoirement le blog avec cette nouvelle, après un an d'expérience et de multiples partages comme sur les autres blogs : "Sur les pas d'une collection" et "Histoire des Brocard : monde des parfums en Russie". Nous reviendrons. A bientôt...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Good Blog, I think I want to find me, I will tell my other friends, on all